La droite fait son marché pour les Européenne.
Elle rassemble l'UMP, le Nouveau centre et le Parti radical.
Olivier Mayor, UMP section d'Istres.
Photo D.R.
Sur le marché du centre, samedi, tandis que certains vendaient vêtements et gastronomie, d'autres proposaient des tracts. À moins d'un mois des élections
européennes, Olivier Mayor, président du groupe d'opposition Istres avec vous, Alain Bernardet, responsable UMP d'Istres, Jean-Luc Mas du Nouveau centre d'Hervé Morin et Sammy Karchi, secrétaire
général du Parti radical de Jean-Louis Borloo, unis pour ces élections, s'étaient déplacés en force afin de rallier la
population.
"Les forces de gauche sont empêtrées dans leurs divisions, souligne Olivier Mayor. Il est bon que nous affichions notre union." "Les sondages nous
donnent gagnants, précise Alain Bernardet. La présidence de la France au sein de l'Union européenne a marqué les esprits."Une sérénité qui ne semble pas troublée par un contexte
économique difficile, laissant planer le spectre d'un vote sanction de l'action du gouvernement. "Je suis choquée que des gens de gauche appellent les Français à voter de la sorte,
fustige Elisabeth Greff, du Parti radical et élue au conseil municipal. Il s'agit d'une élection européenne pas nationale.Les enjeux dépassent la politique française." "Cette crise démontre
justement toute l'importance de l'Europe, intervient Sammy Karchi. C'est grâce à elle et à ces mesures que nous pouvons sortir de la crise."
Programme
En cas de victoire, cette union de la droite et du centre droit entend bien baisser la TVA dans la restauration mais aussi dans d'autres secteurs de l'économie. "Nous souhaitons également
militer pour l'élaboration d'une centrale européenne de gaz, plutôt que de nous adresser chacun dans notre coin à l'étranger", indique Olivier Mayor.
En ce qui concerne l'agriculture, la défense de produits du terroir comme le rosé gagnera en vigueur, ainsi que le combat pour réduire les effets de serre dans le
domaine environnemental. "Nous nous engagerons pour la création d'un comité de régulation de l'économie contre, par exemple, les paradis fiscaux pour moraliser le libéralisme, signale
Alain Bernardet. Des mesures, parfois jugées trop tièdes, doivent être affirmées.""Ces élections sont importantes. Je ne comprends pas pourquoi le maire d'Istres ne se prononce pas sur ce
sujet", reprend Olivier Mayor. Pas trop déçu que cette union n'englobe pas le Modem de François Bayrou? "Pour nous, c'est très simple, répond Jean-Luc Mas du Nouveau centre.
Toutes les voix du Modem seront comptabilisées comme appartenant à la gauche." Malgré l'emplacement de la rencontre, le marchandage ne semble pas de rigueur sur ce point.
Par Maxime Lancestre ( mlancestre@laprovence-presse.fr )